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Céline Yvon
Directrice de la Fondation Leenaards
(R)établir le dialogue
Elle a 49 ans, elle aime le Spritz et le Zen, mais pas les grosses voitures de luxe ni la polarisation des débats. Elle, c’est Céline Yvon, directrice de la Fondation Leenaards.
Entrée en fonction cet été à la suite de Peter Brey, cette diplômée d’un master en relations internationales se disait depuis longtemps qu’il serait «génial» de piloter cette structure mais jugeait que son profil était, hélas, trop tourné vers l’étranger. Une agence de recrutement l’a convaincue du contraire.
Les questions des droits humains et du développement reviennent tout au long de son parcours commencé au DFAE puis au Centre pour le dialogue humanitaire et poursuivi sur des théâtres de conflits aux quatre coins du monde. Lors d’une médiation au Congo, elle a réalisé que le seul point sur lequel tout le monde s’accordait, c’était de préserver l’accès aux ressources. Cette curiosité pour les matières premières l’a ensuite conduite à passer plusieurs années à la Fondation Trafigura, bras philanthropique du géant genevois du négoce.
Cette optimiste veut aujourd’hui faire dialoguer les gens qui pensent différemment, atténuer la polarisation dans les débats et redonner l’envie d’imaginer à quoi pourraient ressembler des futurs souhaitables. A la tête d’une entité qui distribue plus de 10 millions de francs par an à des centaines de bénéficiaires (dont Le Temps via la Fondation Aventinus), elle a désormais les moyens de ses ambitions.
Valère Gogniat
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