KDP
Kari De Pryck
Chercheuse en gouvernance du climat
Sous sa loupe, le GIEC
Maîtresse assistante à l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université de Genève depuis une année, la politologue belge Kari De Pryck a pour objet d’étude une curieuse institution, dont le nom est connu de tous, mais le fonctionnement beaucoup moins: le GIEC, ou Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Depuis une dizaine d’années, elle scrute les travaux de ce groupe international de chercheurs et chercheuses, largement reconnu comme la principale référence scientifique sur le changement climatique.
Dans un ouvrage récent intitulé GIEC. La voix du climat, Kari De Pryck rappelle l’importante dimension politique de l’organisation. Avant d’être adopté, le «résumé à l’intention des décideurs» tiré de chaque rapport du GIEC est âprement discuté par les représentants des Etats: ses conclusions sont donc nécessairement le fruit d’un compromis.
Pour la jeune femme, qui dans son temps libre aime parcourir les sentiers de montagne, il est indispensable de mieux comprendre comment les responsables politiques se saisissent des données scientifiques et s’en servent (ou pas) pour décider de mesures, si on souhaite améliorer la lutte contre le réchauffement.
Pascaline Minet
Chargement