VLP
Varnish La Piscine
Rappeur et producteur
Hip-hop olympique
En février dernier, on a vu Pharell Wiliams se promener dans les rues de Paris avec, à défaut d’une baguette, un vinyle sous le bras: This Lake Is Successful, dernier album de Varnish La Piscine. Son nom de scène évoque un bain chloré ou un tableau de David Hockney. Mais son décor à lui, c’est plutôt le béton de Meyrin. S’il a grandi dans ce coin populaire de Genève, Jephté Mbisi, 28 ans aujourd’hui, en est rapidement sorti. En 2014 déjà, il s’illustrait au sein de la Superwak Clique, vaisseau amiral du rap romand partagé avec ses potes Makala, Slimka et Di-Meh.
Mais le hip-hop est un bassin trop petit pour lui. Ovni éclectique et espiègle, Varnish expérimente, trempe dans le funk, la pop rétro. Il se fait producteur mais aussi cinéaste, réalisant en 2020 un premier film burlesque flirtant avec l’absurde, projeté sur les immeubles meyrinois de son enfance. Depuis, ce conteur né au langage groovy a signé auprès d’un label parisien, produit une websérie, attiré (malgré sa relative discrétion) l’œil de Konbini comme de Libération, et partagé le studio avec Pharell Wiliams, son idole de toujours. «Moi, je fais ce que j’aime… et c’est sûrement décalé», nous disait-il récemment. Décalé et addictif.
Virginie Nussbaum
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