AC
Aviel Cahn
Directeur général du Grand Théâtre de Genève
Ténor de l’opéra
La Clémence de Titus, mise en scène par le très en vue et très politique Milo Rau: à l’affiche automnale du Grand Théâtre. L’œuvre résume bien l’élan qu’y imprime Aviel Cahn depuis cinq ans: créatif et surprenant, les classiques du répertoire tutoyant les collaborations audacieuses, voire avant-gardistes.
Son nom résonne comme une aria au bout du Léman, mais c’est à Zurich qu’est né Aviel Cahn. Il y aura les cours de piano, de chant puis les études de droit, avant une carrière artistique qui le mènera de Pékin à Helsinki en passant par le Stadttheater de Berne où il devient, en 2004, le plus jeune directeur d’opéra.
Lorsqu’il reprend les manettes d’un Grand Théâtre tout juste rénové en 2019, Aviel Cahn travaille à poursuivre le lifting de la maison, en décloisonnant les genres et en ouvrant ses portes aux problématiques d’actualité comme à un large public – via notamment la programmation pétillante de son off, La Plage. Saviez-vous qu’on peut même, une fois l’an, passer la nuit au Grand Théâtre?
Une personnalité forte qui laissera assurément son empreinte, moderne et engagée, place de Neuve. «Je déteste la routine et l’ennui», disait-il un jour au Temps. Sans la laisser l’installer: en 2026, il quittera Genève pour rejoindre autre géant lyrique, l’Opéra allemand de Berlin.
Virginie Nussbaum
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