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Audrey Leuba
Rectrice de l’Université de Genève
L’académie sous les projecteurs
En prenant la tête de l’Université de Genève en avril dernier, Audrey Leuba ne s’attendait pas à une entrée en fonction aussi scrutée et chahutée. Celle qui dirigeait auparavant la Faculté de droit est en effet passée de l’ombre à la lumière vitesse grand V, à la faveur de la guerre à Gaza qui a enflammé les universités romandes, Genève en tête. Face aux revendications des étudiants pro-palestiniens occupant le hall d’Uni-Mail, la nouvelle rectrice privilégie d’abord le dialogue avant de se résoudre à faire appel à la police pour déloger les militants. Une gestion de crise que les différents camps lui reprochent, entre excès de laxisme ou au contraire abus d’autorité.
Il n’empêche, Audrey Leuba a tenu bon et à présent que la tension est retombée, l’épisode sonne comme une invitation à poursuivre le travail entamé autour du rôle de l’université dans le débat public. A l’heure où l’alma mater est sommée de prendre parti sur tout ou presque et où la fonction de rectrice dépasse le seul champ académique, c’est devenu une nécessité. Audrey Leuba, qui rêvait de «doter l’Université de Genève d’un campus vivant et vibrant», a quatre ans devant elle pour passer de la théorie à la pratique.
Sylvia Revello
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