G-JS
Guznag - Julien Schmidt
Illustrateur indépendant à Porrentruy
Un trait de poésie
A l’école, le petit Julien Schmidt est vite identifié comme celui qui dessine: «C’était un peu mon pouvoir Pokémon: Guznag, attaque coloriage!» Biberonné à la pop culture, il affine son trait en reproduisant des dessins du manga Dragon Ball. Puis il découvre le chat détective de Blacksad et se spécialise dans le dessin d’animaux aux postures humaines, qu’il fait évoluer dans les bars et les rues de sa ville, Porrentruy, et d’ailleurs. Lorsqu’il commence à illustrer le journal satirique jurassien La Tuile en 2006, son surnom d’enfance devient sa signature. Son ambition? «Arriver à un style reconnaissable immédiatement, même s’il est bancal! Le dessin académique parfait, je trouve ça chiant.» Après une première expo en 2012 où ses œuvres s’arrachent, ses aquarelles retiennent l’attention de la galerie Daniel Maghen, à Paris, à qui il fournira des originaux pendant quelques années. Aujourd’hui, il travaille en indépendant et envoie dans le monde entier son bestiaire qui s’épanouit désormais plutôt en forêt. Ses 500 000 abonnés sur Instagram, il n’y prête pas trop attention: «Le seul truc qui compte pour moi, c’est d’être libre. Je ne suis pas un artiste, je ne veux pas interpeller. Je suis un clown dont le seul but reste de faire rire les copains avec malice et poésie.»
Alexandre Steiner
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