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Nuit Incolore
Chanteur valaisan
Le spleen qui fait pop
Son nom de scène semble un poil ironique tant Nuit Incolore a, ces derniers mois, pris la lumière. Encore inconnu il y a peu, le voilà passé comme l’éclair par les NRJ Music Awards, les Victoires de la musique et le Paléo Festival, où ses mélodies mélancoliques, mi-rap mi-chanson, font battre la chamade aux cœurs.
A 23 ans, ce papillon affole tous les projecteurs et d’ailleurs, sa carrière se pilote désormais depuis Paris. Mais c’est à Fully, en Valais, que grandit Théo Marclay et où il nourrit son oreille, entre les fanfares locales et le magasin de musique de ses parents. Là aussi où il couche sur papier son spleen adolescent – la nuit préférablement – avant de poster ses premières compositions sur TikTok. «A la base, je n’ai pas sorti ces chansons dans l’optique qu’elles soient écoutées: ça devait être des archives de pensées», nous confiait-il au début de l’année. La chrysalide éclot toutefois avec Dépassé, morceau tout en cordes tempétueuses et mal-être adolescent qui devient viral. Cet envol fulgurant donnera un premier album, La Loi du papillon – entre électro-pop et ballades au piano, dans un lyrisme à la naïveté charmante, Nuit Incolore y romance ses peines existentielles. Celles de sa génération, qui ne compte pas en rater une miette.
Virginie Nussbaum
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