SM
Stéfanie Monod
Co-cheffe du département épidémiologie et systèmes de santé à Unisanté
Une vocation médicale née au Burundi
La Lausannoise n’a vraiment découvert sa ville natale qu’une fois adulte: lorsqu’elle y a entamé ses études de médecine. Avant de se frotter à la mentalité vaudoise, elle a vécu au «paradis», comme elle le dit avec une certaine nostalgie. Après une prime enfance en Algérie, où son père a travaillé comme ingénieur civil, elle a grandi à Bujumbura, capitale du Burundi, située sur la rive du lac Tanganyika. La vie d’expatriés sous les tropiques n’est pourtant pas faite que de douceur. Elle accompagne sa maman, infirmière, dans la brousse pour aider dans des dispensaires, gérés par des sœurs polonaises. La jeune fille y est confrontée très tôt à la pauvreté et à la vulnérabilité extrêmes. «C’est là, entre 7 et 18 ans, que j’ai su que je voulais devenir médecin.» Une fois son doctorat en poche, elle se spécialise en médecine interne et gériatrie, et travaille en Valais et à Fribourg avant de retourner, dans les années 2000, à Lausanne, à la policlinique puis en gériatrie au CHUV. C’est en 2014 qu’elle devient la directrice de la Santé du canton, à la demande insistante de Pierre-Yves Maillard. Département de la santé qu’elle a quitté en 2021 pour rejoindre Unisanté.
Annick Chevillot
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